Description
Peinture détectrice de gaz vésicant, M5.
Histoire de la peinture détectrice de gaz vésicant, M5.
Au début de l’année 1941, le Chemical Warfare Service étudie une peinture détectrice de gaz permettant de détecter les gaz vésicants. Gaz ayant la propriété d’irriter gravement la peau, les yeux et les voies respiratoires de manière irréversible. Pour cela, il s’inspirera de la peinture de détection britannique développée au cours de la Première Guerre mondiale. Cette peinture utilisait un colorant bleu désigné B-1.
Le colorant B-1 virait au rouge lorsque celui-ci était en contact avec un agent de type sulfure d’éthyle dichloré ou Yperite (gaz moutarde). Du fait de la pénurie de certains composants depuis l’entrée en guerre des États-Unis, la formule sera modifiée. La formule définitive sera mise au point et normalisée en 1942. Elle portera la dénomination : PAINT, LIQUID, VESICANT DETECTOR, M5.
En pratique,…
La peinture était de couleur Olive Drab No.3. Sa durée de séchage était de cinq heures. En cas de détection d’un gaz vésicant, la couleur virait au rouge. La durée de son efficacité était d’un mois. Passé ce délai, la couleur virait au jaune indiquant son inefficacité de détection.
Cette peinture sera employée sur les véhicules, sur une partie visible à partir du poste de conduite. Sur les casques et liners.
Parfois, elle sera employée comme peinture de camouflage sur les casques parachutistes en ETO. Casques d’infanterie utilisés dans le Pacifique. Plus de 7,8 millions de boîtes de peinture M5 furent produites au cours de la Seconde Guerre mondiale.
L’armée américaine constatera après guerre que la peinture réagissait également aux agents neurotoxiques. Elle restera en service jusqu’en 1956.