Description
Les cartes d’évasion au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et la Grande-Bretagne produisirent plus de 3,5 millions de cartes en soie et cartes en tissu destinées au personnel militaire. Ces cartes furent principalement destinée à l’évasion.
En 1940, l’unité de renseignement militaire britannique MI-9, commença à émettre des cartes en soie destinées à l’usage des équipages britanniques abattus sur le territoire occupé par l’ennemi en Europe.
La soie fut choisie pour sa résistance, son faible encombrement et possédait la particularité de ne pas produire de bruit lors de son pliage ou dépliage, elle était facilement dissimulable et pouvait être introduite clandestinement dans un camp de prisonniers de guerre par le biais d’un jeu de cartes ou d’un livre.,…
En 1941, peu après l’entrée en guerre des États-Unis, les officiers du renseignement américain apprirent les activités du MI-9 et créèrent une unité de renseignement similaire appelée MIS-X, qui commença à produire en masse des cartes en tissu et des cartes à base de papier tissu. Les premières cartes de tissu américaines ont été imprimées sur un tissu de ballon, mais peu de temps après, un matériau plus approprié, la rayonne acétate, fut découvert et utilisé pour toutes les cartes ultérieures.
Les cartes des troupes aéroportées lors du jour J
Les cartes destinées aux troupes aéroportées, aux pilotes et aux membres de l’OSS et plus largement aux troupes opérant à l’intérieur des lignes ennemies, furent établies par le MI-9, la section 9 de la Direction britannique des renseignements militaires en vue du débarquement en Normandie. Ces cartes « Second Edition » imprimées en couleur sur soie seront datées de mars 1944. Destinées à faciliter l’évasion des troupes en cas de capture elles délimitent la France en deux zones, la zone « libre » et la zone « occupée ».
Elles seront portées nouées autour du cou ou cousues à l’intérieur des vestes de saut.
Objet référencé dans le Guide du collectionneur d’Henri-Paul Enjames
page 101 du Tome II des éditions Histoire&Collections.